Jeux de lumière / Light Plays

Essai animé portant sur le son, la lune et les oiseaux; ou plutôt, sur la narration, l’expérimentation et le jeu. Des extraits de films 16mm datant des années 30 à 60 ont servi de support à de la gravure, du dessin à l’encre et de l’animation expérimentale aux points quantiques, des nanoparticules photo-luminescentes.

Old footage from 16mm film is scratched, drawn upon, and experimentally animated with a quantum dots solution. The film seems at first about sound, the moon, and exotic birds, but it is, for me, more about narration, experimentation, and playfulness.

HD, 8 minutes. Animation expérimentale, gravure sur pellicule 16mm, œuvre de remix. 2017.

Sélections en festivals:

Manchester film festival, en compétition officielle, 2018.
Traverse Vidéo, Toulouse, France, 2018
Plein(s) Écran(S), festival sur Facebook, 2017
Analogica Sélection 7, Analogica Festival, Italie, 2017
Instants Vidéo, Marseille, France, 2017
BLOW-UP · Chicago International Arthouse FILM FEST, Official selection, USA, 2017
Women Media Art Film Festival, Sydney, Australie, 2017
Festival de cinéma de la Ville de Québec (FCVQ), Québec, 2017
The Montreal International Animation Film Festival – Animaze, 2017.
Festival International de film Fantasia, Montréal, 2017.
Altered Aesthetics, Minneapolis, Minnesota, USA, 2017

Jeux de lumière
Image tirée du film Jeux de lumières

À propos du film

Ce film est né du désir d’expérimenter de nouvelles façons de créer avec de la pellicule 16mm. Un ami m’a donné des bobines de films trouvés dans des boîtes rouillées. J’ai choisi d’utiliser ce matériel comme canevas pour mes explorations. Je recherchais de nouvelles manières d’intervenir sur la pellicule ; aller plus loin que la peinture ou la gravure. Je me suis demandée : pourquoi ne pas peindre avec de la lumière ? Alors j’ai approché une physicienne de l’Université Laval, qui fait de la recherche sur les points quantiques, qui sont des particules photo–luminescentes. Le professeur Claudine Allen a eu l’amabilité d’accepter de me donner des échantillons de matériaux issus de ses recherches, de différentes couleurs, afin que je puisse « faire de l’art » avec un matériau scientifique.

Je me suis donc mise à peindre la pellicule, avec les points quantiques dissous dans des produits chimiques, sans trop savoir le résultat que l’expérience pourrait avoir. J’ai peint dans le noir, éclairée par de la lumière UV, la seule qui rend ces particules visibles, dans un environnement contrôlé et ventilé, un peu comme une scientifique en laboratoire.

John Gledhill, de Bits Works Inc. à Toronto, a transféré la pellicule peinte. Il a dû adapter sa machinerie, afin de pouvoir éclairer la pellicule aux rayons UV pour révéler les points quantiques lors du transfert numérique. Des filtres spéciaux ont dû aussi être ajustés, afin de filtrer une partie de la lumière bleue dégagée par les UV. En effet, une partie du matériel, des vieux films en noir et blanc, émettaient aussi de la lumière bleue quand exposés aux ultra-violets… En fait, selon la Library of Congress Preservation Laboratory, une teinture fluorescente était ajoutée à une émulsion noir et blanc afin de vérifier rapidement si le film contient ou non des nitrates et ainsi prévenir les incendies.

Réaliser ce film m’a entrainée dans des directions insoupçonnées. Il y a de la poésie dans la science, ou du moins, dans la présentation des narrateurs des vieux films éducatifs, à la voix basse et musicale.

À la fois voyage dans le temps, et dans les sens : sciences sonores en temps de guerre, films didactiques sur la lune, documentaires animaliers, je propose donc aux spectateurs un parcours poétique qui passe du son, à la lumière, à la vie.

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